Barrage
Lutte contre le bambou invasif et restauration des milieux aquatiques
Restaurer les ripisylves envahies par le bambou…où l’économie et la biodiversité se rencontrent !
Le projet Barrage a pour objectif de mener des chantiers pilotes sur le traitement des bambous (Bambusa vulgaris). La lutte contre cette Espèce Exotique Envahissante (EEE) permettra la restauration de ripisylves sur des terrains agricoles. Le projet vise à établir des méthodes de lutte afin de limiter l’impact de ces EEE sur les ressources en eau et le milieu aquatique grâce à la mise en place de pratiques agroécologiques.
En tant que chef de file, l’Association Française d’agroforesterie assure la coordination du projet en collaboration avec les acteurs locaux tel que l’ODE et le CBNMQ, et avec l’appui des agriculteurs martiniquais engagé dans le projet.
Le projet Barrage est soutenu par le Fond vert – France Nation représenté par l’Office Français de Biodiversité (OFB) et la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL). Il est mené en co-portage avec le Conservatoire Botanique National de Martinique (CBNMq) et l’Office De l’Eau (ODE).
Couper oui ! Mais pas n’importe comment
Le Bambou est une espèce dont la prolifération peut être assez rapide et insidieuse. Un fragment végétal tel que la tige, nœud, rhizome peut donner en quelques années une nouvelle touffe étalée sur plusieurs dizaines de mètres carrés. Ce chantier pilote tient compte de cet aspect invasif tout en combinant des méthodes de traitements innovants, développées en fonction des difficultés du terrain et dans le respect de l’environnement.
Le bambou, une ressource utile a bien des égards.
Le projet Barrage n’a pas pour ambition d’exterminer la totalité du bambou de l’ile de la Martinique (ce qui serait très ambitieux pour ce projet pilote). L’objectif est de contenir l’invasion, mais la ressource sera toujours présente sur le territoire pour les utilisateurs. Néanmoins si la volonté dans le futur est de pouvoir contenir cette invasion, les méthodes d’éradication seront déjà décrites, et utilisables par tous les opérateurs privés comme public.
Actuellement il n’y a pas vraiment de filière bambou en Martinique outre l’artisanat, et le matériau n’est que très peu valorisé. Dans le projet Barrage, les copeaux seront en partie utilisés pour de la production d’énergie électrique ou du mulch.
Lorsque la biodiversité et l’économie se rencontrent
La dernière phase du chantier pilote consistera à réaliser une restauration de la ripisylve avec des espèces inféodées à l’habitat. Plusieurs espèces protégées (Tel que la Zygia) se trouvant sur les zones sélectionnées, la conservation et la multiplication de ces espèces seront priorisées. En termes économiques, cette restauration permettra de limite les frais liés aux embâcles, les inondations, ainsi que la forte érosion des berges, qui nécessitent aujourd’hui des actions d’entretien annuelles coûteuses pour les collectivités. Une fois la ripisylve restaurée, les coûts liés à ces entretiens diminueront drastiquement !